William est né dans le quartier d'Harlem à New York, il était le deuxième fils d'une mère droguée et d'un père décédé dans une fusillade au Brésil entre sa conception et sa naissance. Il n'a pas eu à vivre avec sa mère bien longtemps puisque dès ses deux ans elle l'abandonna avec son frère à l'orphelinat en se promettant de le retrouver si un jour elle arrivait à passer par-dessus sa sévère dépendance aux drogues dures et quelques jours plus tard elle est entrée dans un centre de désintoxication très réputé. Malgré tout elle n'est jamais parvenue à vaincre ses démons et prendre le dessus sur sa dépendance. Mais heureusement, William n'eut pas à attendre très longtemps avant de trouver une famille intéressée par sa petite bouille d'ange. En effet, à peine six jours après être arrivé à l'orphelinat un jeune couple, Lily et Paul Gates, avait entamé les procédures pour son adoption et il arriva dans sa nouvelle demeure dans l'Upper West Side quelques semaines plus tard. Il avait beaucoup de chance parce qu'il était tombé sur un jeune couple très aimant, ils avaient toujours rêvé d'avoir des enfants, mais malgré tous leurs efforts les planètes ne s'étaient jamais alignées en leurs faveurs... elle avait été enceinte deux fois et ses deux grossesses s'étaient finies en fausse couche. Cependant, même s'il recevait beaucoup d'amour de leur part et qu'ils s'occupaient bien de lui, William ne s'était jamais senti chez lui. Non il se sentait comme un étranger, un parasite, un poids pour ses parents adoptifs. Jamais ses parents adoptifs n'ont arrêté d'essayer de lui faire comprendre qu'il était loin de l'être, mais il était têtu comme une mule. Adolescent, lorsque William fit des recherches pour retrouver sa mère, il a appris qu'elle était morte dans un accident de voiture qu'elle avait causé parce qu'elle conduisait en état d'ivresse... en plus de ça elle avait tué deux jeunes enfants qui étaient dans l'autre voiture impliquée dans l'accident. Il avait aussi essayé de retrouver son frère, mais tout ce qu’il avait pu trouver sur lui c’est qu’il avait quitté le pays en 2003.

William a donc grandit dans une famille dont il ne sentait pas qu'il faisait partie. Il n'avait pratiquement aucun souvenir de sa véritable famille, mais c'est avec eux qu'il voulait être même si sa mère était la pire des droguées. Il faut dire qu'il ne comprenait pas trop ce que ça signifiait à l'époque. Néanmoins, il était reconnaissant aux Gates de ne pas l'avoir laissé à l'orphelinat. Il n'y était pas resté longtemps et ne s'en souvenait pas vraiment, mais en gardais une mauvaise impression et était convaincu qu'il devait y avoir une bonne raison pour cela. Ceci dit, même s'il était conscient qu'il devait beaucoup aux Gates il ne les a jamais considérés comme ses parents et le leur faisait comprendre de plus en plus clairement au fil des années. Son adolescence en fut une de rébellion contre ses parents adoptifs et d'isolement. William était très sociable jusqu'à un certain point, ses interactions avec les autres ne sortaient que très rarement de l'école. Quand il était à l'école, il parlait beaucoup avec ses amis, déconnait avec eux, s'amusait avec eux, fumait de la drogue en cachette avec eux, etc. Mais les weekends ou après les cours, il faisait bande à part. Il avait le sentiment que les relations que les gens avaient avec lui ne valait pas grand-chose au final, que c'était comme quand il était gamin et qu'on se demandait les uns aux autres si on voulait bien être amis. Relations futiles et sans valeurs en somme. Même les relations amoureuses, elles lui semblaient totalement dénuées de sens parce qu'au lycée c'est du sexe et seulement du sexe. Attention, le sexe il adore, mais il trouve ça ridicule que les gens se disent amoureux des uns des autres alors qu'au fond ce qu'ils veulent c'est du sexe. Pour sa part, il couchait en célibataire et les rares fois que les filles venaient le voir pour lui demander de sortir avec lui il les envoyait dans les bras de d'autres mecs. C'était une sorte de Dr Love. En ce qui attrait les cours en tant que tel, William était ce qu'on aurait pu appeler un raté. Ses résultats étaient ridiculement bas parce qu'il ne se présentait jamais en cours. Il était brillant, mais totalement désintéressé par le lycée. Il avait déjà appris ce qu'il jugeait nécessaire de lui-même et il se faufilait à l'occasion dans des cours universitaires. Il n'aimait pas le lycée, mais il aimait apprendre et au moins à l'université il pouvait aller dans des cours qui l'intéressaient vraiment. Il a fini par se faire prendre, mais il s'en fichait. Ultimement il n'a jamais fini le lycée et bien entendu ne s'est jamais inscrit à l'université. Plutôt que d'avoir eu son diplôme et un bal de promo comme les autres adolescents de son âge, lui il avait eu deux enfants et il allait devoir s'en occuper seul parce que la mère était morte en les mettant au monde et qu’il était hors de question pour lui de dépendre de personnes qui n’étaient pas ses vrais parents comme monsieur et madame Gates. Il ne savait plus quoi faire, mais un appel inattendu, d'une personne dont il avait oublié l'existence le sorti de ses problèmes pour un moment. C'était son frère qui disait avoir retrouvé leur père au Brésil, il voulait que William le rejoigne. William lui avait répondu qu'il n'avait pas les moyens et lui annonça du même coup qu'il avait maintenant deux filles sur les bras, mais son frère lui dit que leur père était devenu un homme riche et qu'il payerait les dépenses. Les retrouvailles familiales eurent donc lieu deux semaines plus tard à Rio au Brésil.

À Rio, le jeune homme ne se fit pas que des amis bien au contraire il s'était fait une armée d'ennemis et les fusillades étaient devenues monnaie courante, c'était une partie intégrante de son quotidien. Pourquoi se retrouvait-il dans une telle situation au Brésil? Son frère avait omit de lui dire que la source de revenus de son père n'était pas tout à fait légale et que la moitié de Rio voulait sa tête sur un piquet. Cela a poussé William à quitter sa famille si fraîchement réuni, mais pas complètement. Il allait seulement vivre seul de son côté et se tenir loin de leurs affaires. Bien qu'en ce qui concerne la deuxième partie je devrais plutôt dire qu'il avait essayé. Il avait besoin d'argent alors il aidait son père dans la mesure où il trouvait les demandes de son père acceptables et en échange son père lui donnait de l'argent. William ne faisait généralement rien d'illégal bien qu'il était un des plus proches observateurs de son père et savait tout ce qu'il faisait ou presque. Les choses se passaient bien pour lui au Brésil depuis qu'il vivait seul avec ses filles, mais rien ne reste parfait éternellement et la chute fut brutale dans son cas puisque son frère et son père furent tués. Selon l'associé de son père, ils avaient été abattus par les hommes d'un baron de la drogue nommé Amarildo. William fit ses recherches sur cet homme, apparemment c'était l'un des hommes les plus influents du pays et le trafiquant de drogue le plus prospère de Rio. Mais aux yeux de William, c'était une enflure qui allait payer pour ce qu'il avait fait à sa famille.

Aujourd'hui, ça fait plus de cinq ans que son père et son frère sont morts et William est devenu un homme bien différent. Enfin, il est presque le même, mais sa vision sur certaines choses et ses priorités ont changé. Après la mort de ceux dont il partageait le sang William a décidé qu'à l'avenir plus jamais il ne laisserait qui que ce soit toucher à un cheveu de ses proches quitte à devenir un criminel comme son père et c'est ce qu'il a fait. L'associé de son père lui avait proposé de le laisser prendre sa place et il avait accepté. Ce partenariat en fut un prospère, William avait appris bien des choses en observant son père et faisait très bien sa part du travail. Cependant, ce partenariat fut de courte durée parce que six mois plus tard William appris d'un des contacts de son père que la personne responsable de sa mort était son associé et non Amarildo. Résultat, William l'a tué lorsqu'ils se sont revus. Il aurait pu perdre la loyauté des hommes qui travaillaient autrefois pour son père, mais ce ne fut pas le cas au contraire. Il faut dire qu'après avoir entendu ce qui s'était passé entre son père et son associé, personne n'avait bien envie de défendre l'associé. Maintenant William essaie seulement de protéger ce qui lui tient à coeur, sa famille, ses filles. Elles sont tout ce qui importe à ses yeux et il est prêt à faire n'importe quoi pour s'assurer leur protection. Autrefois il croyait que se tenir loin de tout ça suffirait, mais maintenant il croit qu'au contraire il faut être en plein dedans. Mais pas seulement ça, qu'il faut être le plus fort et le plus dangereux afin que personne n'ose s'approcher à moins de 500m de sa maison par peur de représailles sanglantes. Il n'aime pas tout ce qu'il fait, mais il est prêt le faire tant et aussi longtemps qu'il le faudra. Il y avait bien l'option de quitter le Brésil, mais William malgré la mort du responsable de la mort de son père sentait qu'il n'en avait pas fini avec cette histoire... qu'un détail lui échappait et qu'il devait rester. De plus, il se plaisait bien au Brésil et ses filles aussi. Sa vie familiale est à son apogée, à l'opposé de sa vie sentimentale qui est totalement inexistante. Il n'aime personne et ne souhaite pas se caser avec personne. Il va même jusqu'à se dire publiquement homosexuel afin d'éviter que les femmes attirées par l'argent lui tourne autour... il est fatigué des discours comme quoi elle ferait une bonne mère pour ses filles et toutes ces conneries. Il n'est pas intéressé à être en couple et la pire chose qu'une femme pourrait lui dire c'est exactement ça, qu'elle ferait une bonne mère. Si un jour il doit être en couple ce sera pour lui et non pour ses filles. Mais ce jour n'arrivera probablement jamais alors William se contente des aventures d'un soir loin des regards indiscrets et des stripteaseuses ou même prostitués qui savent garder un secret. Bref, aujourd'hui William ne vit que pour protéger sa famille de ce monde infernal dans lequel il vit et il se fiche bien de ce qu'il doit faire pour y parvenir. Il veut simplement faire ce qu’il y a de mieux pour ses filles.