« AHHHHHHHH !» Que je me mets à crier à cause de l’eau glacée et de cet enfoiré de plombier qui aurait tout réparer, menteur. J’aurais Presque appelé papa pour lui dire de le dézinguer mais après je serais obligée d’avouer qu’au final, j’avais ça dans le sang. La différence entre nous deux ? Moi j’avais envie, lui le faisait. J’étais dingue. Je finis par me sécher, rageuse et envoyer un sms à mister Ty. «  Jserais en retard, un plombier à tuer. Kiddin’, apelle pas de renforts. » Souvent jle cherchais, souvent il râlait que ça n’avait rien de drôle. Si , la tronche qu’il faisait en fait était hilarante. Je finis par m’habiller et me faire un café brûlant histoire de ne pas mourir gelée. J’étais fin prête pour le café – oui oui j’avais le droit à plusieurs cafés dans la journée je me  grefferais une seringue en intraveineuse si je pouvais. J’arrive à moitié coiffé, furax, de mauvais poil, bref, presque comme d’habitude. A part le fait que e suis la fifille du mec le plus influent du coin, ou du moins un des leurs, j’ai la poisse moi. Les mecs, les gens qui sont sensé réparés des trucs, le job de mon meilleur ami. Ouais je dois avoir fait des trucs pas nets dans mon ancienne vie que certains disent. Grand sourire, je m’tale presque sur la table avant de réussir à m’assoir et de commander un café noir sans rien et en vitesse. Grand sourire pour pas devoir raconter mon début de journée, je lui assène le premier coup. «  Alors bien dormi ? T’as arrêté combien d’innocents aujourd’hui ? Ou de ma famille tiens.. » Le genre de blague qui lui donnait envie de m’en flanquer une dans la tronche à chaque fois. J’y pouvais rien, il avait une profession que chez les Costello, on ne pouvait pas blairer. Sauf les corrompus, eux on les adorait. «  Plus sérieusement, pitié dis-moi que t’as enfin décidé de sortir de ta grotte ? Et pas seulement pour prendre le petit déjeuner avec ta parfaite meilleure amie ?» Parler de ce qu'il c'était passé, valait mieux pas, tout comme parler de la mort de ma mère ou de celle imminente de on père était tabou. Sauf que rester chez lui sans sortir n'était pas forcément le meilleur moyen, ni essayer d'arrêter tous les malfrats du coin pour voir si l'un d'eux ne vous tirerait pas une balle entre les deux yeux pour le fun.

Cet enfoiré regardait sa montre, un sourire en coin et sortit sa petite remarque assassine comme quoi j’étais encore en retard. Je le fusillais du regard, fronçais les sourcils et répliquas comme toujours. « Oh et puis merde, jsuis là non, c’est ce qui compte ? » Nan je ne savais pas prendre les remarques – pire les siennes - correctement. Fallait toujours que je réagisse violemment et de manière agressive. Que voulez-vous, on ne se refait pas. Tyler, lui, ça le faisait rire. Beaucoup trop. J’étais son clown perso, sauf que celui-ci de clown, il ne cherchait pas à faire rire, c’était ça l’ennui ! Je n’avais pas une tronche de clown. Sauf pour lui. Saleté. Il avait bien dormi, dire que je m’en foutais comme de l’an quarante aurait été plus juste mais bon faut bien commencer par quelque chose, et parler du temps qu’il faisait était pas mon genre. Et voilà. Deuxième attaque. Ma famille, pas d’innocents. Je ne savais pas que j’aurais dû ramener ma paire de flingue tiens pour un banal café. Quelle cruche. Avec Ty ce n’était jamais « banal ». Non dès qu’on était face à face, fallait que ça fuse, sinon, c’est qu’il y avait un problème, ou qu’on était malades. « Mon père m’a promis qu’il était en train de tout légaliser alors chut. Et puis, ce n’est pas comme si moi je trempais dans tout ça ! » Bon ok j’étais loin d’être clean, mais je faisais absolument rien pour la Mafia et pourtant, papa il avait essayé par tous les moyens ! J’étais tout à fait innocente moi d’abord. Si si. Ça ne se voyait pas ? Changez de lunettes. Le sujet suivant, bien plus intéressant. Il bougeait, il sortait – me voir ce n’était pas un effort mais bon mais plus ou moins du masochisme si on y réfléchissait – et il ne se morfondait pas dans un coin de son appartement. C’était déjà ça. Quand il parla de la petite sœur, j’eus un ptit sourire. Jl’avais déjà vue et elle était plutôt sexy pour une barbie. Elle non plus elle savait pas que les jupes ras la culotte – quand elle devait en porter une – c’était pas une mode mais une invitation pour les hommes et un message « je suis une salope vas-y prends moi ». A la limite, si elle l’assumait. « Soyons francs, tu l’héberge pour ça, ou un tout petit peu parce qu’elle est sexy et que tu te la ferais bien. On est entre nous, et on ne me la fait pas, un mec et une nana comme….elle. Ca ne fait pas mumuse dans musées. » Ou on finirait par se disputer, ou il acquiescerait. Au choix. Peut-être n’était-il même pas conscient qu’il ne rêvait que de se faire la petite sœur. Toute façon, l’une ou l’autre, les barbies, je n’aimais pas ça. Elles finissaient toujours par me rendre Tyler en morceaux et ça, je détestais. Ou en prenait soin ou on ne touchait pas et puis c’est tout. Parfois j’aurais bien aimé reconsidérer la proposition de mon père de les faire disparaitre… Objective ? Nan, et je m’en foutais pas mal, je n’aimais pas le voir malheureux, c’est tout, mais ça, il n’était pas question de le dire à haute voix. Non, critiquer toutes les filles qui l’entouraient était plus marrant.