« Hey miss, t’as pas vu mon rouge à lèvres ? » dit ma pote qui se refait une beauté devant mon miroir. Je souris. Je lui ai piqué ya cinq minutes pour m’en mettre à moi. «  Regarde dans le tiroir » Elle me lance un regard furibond et moi jme marre. Toute façon elle peut râler autant qu’elle veut, moi je vais aller remuer mon ptit cul et servir mes clients. Il est tard, elle, elle part draguer dans le même endroit. Une fois habillée – limite comme des traines on sort de ma chambre, tombant sur mon paternel qui nous reluque de haut en bas. «  Vous n’allez pas sortir comme ça ? » On se marre. «  Papa chéri, faut vivre avec son temps. Plus on est sexy, plus on a de pourboires… » Il ronchonne, m’embrasse sur la joue et part dans son bureau aboyer sur ses soldats ou agent je sais même plus comment il les appelle. Moi jdirais chienchiens. Il siffle, ils accourent. Toute façon il sait que ça fait belle lurette qu’il n’a plus rien à dire sur ce que je fais ou mets sur moi. Je souris intérieurement, parce que je sais que ce soir, j’aurais un invité spécial. Max a juré qu’il reviendrait. Pourtant, je l’ai évacué aussi vite. Mais ça c’était moi qui veux le fuir. Mais il ne s’avouera pas vaincu, je le sais. Du coup je m’agite, parce qu’au fond, je n’ai qu’une envie, assouvir ce qu’on n’a pas pu à l’époque. Merde, voilà que je commence à me demander si cet air de tombeur à moitié défoncé aux antis douleurs ne me ferait pas craquer. Nan parce que vu son job, ou plutôt ses trafics en tout genre, il a toujours un souci ce mec-là. A croire qu’il cherche les emmerdes. Je ne me souvenais pas de tout ça, de ce regard presque effacé. Mais j’étais qu’une gamine après tout. On se barre dans ma limo et arrive en trombe sur le parking. Les gens n’ont toujours pas pigé pourquoi une gamine de riche bosse ici. Et il vaut mieux qu’ils l’ignorent après tout. J’arrive toute pimpante, fait un salut à ceux que je reconnais, souris et entre pour me changer en serveuse sexy. Je commence à faire la bise à ceux qui m’intéresse, salue vite fait dans un clin d’œil la ptite jo et je file voir mon planning. Ah pas de strip ce soir. Ce sera plus tranquille. «  Hey la belle, pas de ptit show ce soir ? » Je viens vers eux tout sourire – le sourire, même faux, très important – et je m’assieds presque sur leur table. « Hey non, surement demain. Mais vous avez Jo ce soir. Jpense qu’on peut dire que vous n’y perdez pas ! » Mais bien vite le type attrape ma cuisse et la serre. Je tente de me dégager mais il a une de ces forces. Un des grands gaillards que je surnomme les mens in black l’attrape et le foutent dehors. Furax j’enlève le tablier et dis que ce soir c’est bon jme casse. Le bosse me choppe et e m’attends à ce qu’il me dise que j’ai intérêt à bosser ce soir mais en fait il me dit qu’un de mes amis à moi a besoin de mes services. Je le regarde bizarrement. Je sors et manque de m’évanouir. Il est là, en sang, les types ne l’ont pas raté. Ils ne sont pas encore partit, ils sortent un couteau. Je retourne à l’intérieur et prends le fusil qui est plus là pour la déco qu’autre chose, mais toujours chargé. Je tire en l’air. «  Vous avez intérêt à vous barrer ou foi d’une Costello, vous finirez dans un caniveau ! » Je sais très bien que je n’en parlerais pas à mon père, mais rien qu’une menace de ce genre et ils flippent de toute façon et s »’ils recommencent, cette fois ci, mon père sera au courant et ils savent ce qu’il se passera. Je m’approche et me place contre lui, soulevant sa veste, et son t-shirt pour évaluer les dégâts. «  Je crois que tu te surestimes. Tu n’es pas invincible. Tu peux te lever ? » J’appelle le type qui m’a appelé toute à l’heure et il m’aide à le lever, il ne tient pas debout. On le place dans ma caisse et je file à toute allure chez moi, appelant mon médecin perso. Oui parce que les blessures de ce genre, les gens posent des questions, posent des plaintes et on n’a pas besoin de ça.