« Phyllis Olympia Costello, veux-tu monter immédiatement dans le salon ! » Et là je découvre mon père furax, un string à la main, et un de ses soldats qu’il porte par le col. Je suis morte de rire, j’ai seulement quinze ans, mais déjà des atouts majeurs et ça rend mon père dingue. «  Je peux savoir ce que CA faisait dans sa chambre ? » Je rentre tout sourire dans la pièce, embrasse mon père, mets une claque sur la fesse droite du type en question et attrape le string. « Ah ça c’est Alberto qui me l’a offert ya un mois. Et lui c’est Diego… Papa voyons tu sais très bien qu’on peut pas me résister.. » Roulage de yeux, soufflage,  énervage, et papa laisse filer le diego qui part sans demander son reste. Mon père me fixe décelant mon amusement ce qui a le don de l’exaspérer. «  Tu vas finir par tuer ton vieux père tu sais ça ? » Je l’attrape, me fourre dans ses bras et je sais déjà qu’il a oublié, jusqu’à la prochaine fois. Il sait que la plupart de la « famille » qu’il a sous sa gouverne ne jure que pour la petite philly.

«  Toi t’es sur un coup ! » Je me marre, fais un gros bisou à Tyler  et sourit comme quand je me fous de sa gueule. «  Moi ? Je suis vexée. Comment pourrais-je ? Tu sais que t’es sexy today ? » Oui oui, ya pas que mon père qui me trouve désespérante. Là c’était pour faire taire l’affreux caniche de la voisine que je ne pouvais pas blairer. J’étais comme ça, il fallait que je m’occupe. Surdouée qu’ils disaient. Mon père répétait « surdouée en conneries surtout » chaque fois qu’on lui parlait de sa fille. Tout le monde se serait attendu à des grandes études, mais moi j’avais fait plusieurs sortes, abandonné chacune une fois que j’avais décidé en savoir assez et finit par me lancer dans l’arnaque. A quinze ans j’étais déjà douée en plus. Quand on a un père qui peut vous faire tuer, ça aide aussi. Mon père adorait Tyler, jusqu’à ce qu’il parle de police. Ca y’est c’était le drame. «  Un flic ? Et pourquoi pas un agent du FBI. Rasure moi, tu ne comptes pas l’épouser ? » Dit mon père au bord de la crise cardiaque. J’éclate de rire à sa remarque. « Marier ? Tyler ? Papa t’es dingue c’est dégueulasse ! Déjà, je me marierai jamais, et de deux, c’est mon frère pas mon amant ! » Bon ok ma première fois, c’était avec lui mais on n’avait pas aimé du tout et on avait jamais recommencé !

«  Moi c’est Max. » Le mec il venait régulièrement dans mon bar. Oui mon bar où je jouais les serveuses, mais je l’appelais ainsi parce que c’était limite le bar à pigeon. Tellement de gens se faisait avoir avec moi ici. J’avais que 17 ans, et je le trouvais sexy, mais je m’étais jurée de ne les choisir que pleins aux as et de ne surtout pas en prendre un qui me plaisait vraiment. Sauf que lui, sa tronche me disait quelque chose. Un ptit blond, que j’avais connu ya longtemps. Les vacances, Hawaï, un moment magique, mais un moment qui n’avait pas duré. Juste un souvenir lointain d’un baiser sur la plage, regardant le soleil se coucher sur ton histoire qui finissait avant d’avoir commencé. T’avais juste treize  ans mais pour toi, c’était la seule fois, où un autre homme que ton père avait fait sa petite place dans ton tout petit cœur. «  Je sais qui tu es. Tu ne devrais pas être ici Max. Ya des souvenirs qu’on préfère enterrés. Tu en fais partie. » Mon père se débrouillerait pour sen débarrasser. J’avais dix-sept ans, j’étais qu’une gamine pour lui, et il en avait assez de ces hommes qui tentaient de lui voler tout ce qui lui restait de sa défunte femme.

J’avais fini par accepter de faire quelques strip, non intégraux ou mon père aurait crevé les yeux de tous les types présents. Jvoulais faire mon argent, jvoulais faire ma vie et cela loin des principes de mon père, faut pas croire, il en avait pleins, il tuait sans sourciller, mais jamais par derrière, jamais pour des broutilles, et non plus pour s’amuser. La trahison était ce qui ne passait pas, l’honneur, le mensonge. Tant de choses qui faisaient que malgré tout, j’admirais cet homme fort qui avait perdu l’amour de sa vie. Je savais que malgré son second, qui était le futur nouveau chef parfait, il voulait que je prenne les rennes, mais il risquait de finir sur un os, il n’était pas question que je trempe dans tout ça. Moi je manipulais, lui, il détruisait des vies, et ça, je ne l’acceptais pas. J’avais beau faire semblant j’avais beau me leurrer, chaque soir, chaque nuit, je ne pensais qu’à lui, qu’à ce petit blond qui m’avait donné mon premier baiser, qui avait fait naitre en moi une chose encore inconnu. Il n’y a pas d’âge pour aimer, mais comment fait-on quand à vingt-six ans, on attend encore d’avoir le cran d’y faire face ? Et puis il a fallu que je me fasse coincer, pour une broutille. Mais Tyler qui m’avait reconnue au poste savait dans quoi je trempais et savais aussi, que c’était loin d’être un de mes meilleurs coups. Il m’avait vu élaboré des trucs à partir de rien, il savait. Je lui proposais un deal. Il laissait ma famille qui l’avait adopté fut une époque, on lui donnait des renseignements sur d’autre. Ma famille faisait de moins en moins d’illégal – ou presque – mais ça ne plaisait pas à tout le monde, et je savais, qu’il payerait au prix fort le besoin viscéral d’obtenir l’approbation de sa fille.